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Madame Rykiel, dans votre dernière interview accordée au magazine Le Point n°2162, à la question "Qu'est-ce qui vous a bouleversée dans le siècle qui vient de s'écouler ?", vous répondez "tous ces drames écologiques (...) me rendent malade". Nous avons le regret de vous informer, Mme Rykiel, que si vous êtes malade, c'est en partie de votre faute. Comment pouvez-vous vous offusquer ainsi des drames écologiques et, dans le même temps, les encourager ? En effet, sauf à répondre aveuglément aux sirènes du greenwashing activées par des groupes de pression dénués de conscience éthique, vous n'avez pu passer à côté des études sérieuses mettant en évidence l'atteinte écologique de la fourrure animale. Or vous recourrez allègrement à la vraie fourrure dans vos collections. Pourquoi ce paradoxe ? Chacun pourra se faire sa propre idée sur votre niveau de responsabilité dans le drame écologique actuel en rendant une petite visite à votre site qui s'apparente plus à un bestiaire morbide qu'à un site de haute couture : www.soniarykiel.com Sachez que l'élevage des animaux pour leur fourrure provoque les mêmes problèmes de pollution que l'élevage intensif : pollution des eaux, acidification des sols, émissions atmosphériques toxiques, eutrophisation des milieux aquatiques, etc. Dans de nombreux cas, l'effet de la production de fourrure est nettement plus néfaste que le textile, avec un impact de 2 à 28 fois supérieur, même en prenant en compte des valeurs minimales pour plusieurs paramètres de la chaîne de production. La seule exception est la consommation en eau où la production de coton est la plus gourmande en la matière (1). Les supplices infligés aux animaux élevés pour leur fourrure sont également un drame écologique à ne pas négliger (2). Vous dites enfin : "Obama aurait dû s'engager sur l'environnement". Et si vous donniez l'exemple en engageant votre marque à ne plus recourir à la fourrure animale ? La fourrure synthétique a fait d'immenses progrès ces dernières années. Elle offre un rendu comparable à la vraie fourrure tout en ayant un impact écologique jusqu'à 17 fois plus faible que la fourrure animale (3). Que faut-il de plus pour vous convaincre ? Nous espérons, Madame Rykiel, que ces informations cruciales sauront apaiser la maladie qui vous ronge. Pour nous répondre : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Note Bien que les études citées portent uniquement sur des élevages de visons (petits animaux semblables à des furets), les chiffres avancés sont extensibles aux autres animaux à fourrure. En effet, les méthodes d'élevage des ratons-laveurs, renards, chiens viverrins (etc.) sont identiques à celles des visons et ces animaux ont des besoins alimentaires plus élevés, engendrant des rejets fécaux supérieurs. Références (1) The environmental impact of mink fur production
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Sonia Rykiel, voilà de quoi vous soigner !
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