Les poissons

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Chaque année, plusieurs millions de poissons (truites, daurades, turbots, bars ou encore pangas, cabillauds et saumons) sont élevés dans des élevages intensifs, qui fournissent aujourd'hui la moitié des poissons consommés sur la planète (soit près de 60 millions de tonnes par an), alors que cette proportion n'était que de 9% en 1980.

Conditions d'élevage

Les poissons sont majoritairement élevés dans des cages placées en mer.

Pour un élevage de saumons (Écosse, Norvège), on dénombre jusqu'à 200 000 individus dont l'espace disponible pour un saumon est à peine équivalent à la taille d'une baignoire.

Selon les espèces, la densité peut atteindre jusqu'à 50 kilos par mètre cube.

Les poissons sont également élevés dans des bassins d'eau douce sur la terre ferme.

La France élève chaque année plusieurs millions de truites. Elles sont entassées encore davantage que les saumons, avec une densité jusqu'à 60 kg de poissons par mètre cube d'eau, soit l'équivalent de 27 truites dans une baignoire d'eau.

Le panga est de plus en plus élevé dans les pays d'Asie, au Vietnam majoritairement, où ils sont purement entassés dans des bassins artificiels, avant d'être transférés dans des seaux jusqu'à l'usine de « transformation ».

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Souffrances endurées

Les poissons effectuent des mouvements stéréotypés, ce qui prouve leur mal-être car ils ne disposent pas de suffisamment d'espace. Ils tournent frénétiquement en rond autour de la cage et se blessent les nageoires et la queue.

Les poissons souffrent de stress et sont plus exposés aux maladies, ce qui explique pourquoi le taux de mortalité dans les élevages en mer atteint 10% à 30%.

Ils sont aussi atteints de maladies des yeux, cataracte voire même cécité, ainsi que des crevaisons et saignements.

En outre, les élevages en mer sont régulièrement contaminés par les poux de mer, des crustacés qui blessent les poissons en s'accrochant à eux et en grignotant directement leur chair.

Des poissons nourris... au poisson

Les poissons d'élevage les plus prisés sont des carnivores (saumon, daurade, bar, truite, turbot...) nourris avec des farines et huiles de poisson sauvage (anchois, sardines, merlans bleus...), à faible valeur commerciale.

Il faut ainsi de 4 à 6 kilos de sardines ou d'anchois pour produire 1 kilo de saumon d'élevage. Pour les thons rouges, qu'on espère élever en captivité, cette proportion pourrait atteindre de 8 à 10 kilos.

Cela entraîne des déséquilibres de la chaîne alimentaire dans les zones surpêchées, où les oiseaux, les phoques et les poissons carnivores disparaissent, faute de nourriture.

Traitement continu des poissons

Les poissons d'élevage sont traités aux antibiotiques, antifongiques et antiparasitaires afin de prévenir ou traiter les maladies fréquentes.

Dans les pays d'Asie, des hormones sont utilisées pour maximiser le taux de reproduction des poissons.

Ces produits contaminent les milieux naturels, dont les poissons sauvages.

Pollution des eaux environnantes

La nourriture et les excréments des poissons s'accumulent sous les cages et recouvrent les fonds marins alentour.

Les rejets d'une ferme piscicole de moyenne importance sont, par exemple, équivalents à ceux d'une ville de 50 000 habitants.

La pêche : les espèces en voie de disparition

Depuis cinquante ans, les techniques de pêche n'ont cessé d'évoluer pour pallier la raréfaction des espèces de poissons. Les grandes profondeurs, auparavant épargnées, sont désormais raclées par les filets des chalutiers.

Au final, plusieurs espèces ont disparu de leur région d'origine (cabillaud canadien), d'autres sont en voie d'extinction (merlan, turbot, raie, sabre, sole, lieu jaune, thon rouge...).

La pêche, source de grandes souffrances

Le poisson est muet et ne crie pas sa douleur, qu'on lui nie facilement alors qu'elle est pourtant bien réelle. En étant remonté sur le pont des bateaux de pêche à une vitesse importante, ils ne supportent pas la pression qui s'exerce dans leur corps et leurs organes sont expulsés par leur bouche et leurs yeux sortent de leur orbite.

De plus, de nombreux bateaux sont équipés pour traiter et congeler les poissons à bord. C'est ainsi que des millions de poissons sont éventrés vivants et leurs organes arrachés pendant qu'ils suffoquent à l'air avant d'être recouvert de glace où ils finiront leur douloureuse agonie.

Références

http://www.lexpress.fr/actualite/environnement/l-elevage-du-poisson-remis-en-question_855714.html
http://www.viande.info/aquaculture
http://www.pmaf.org/s-informer/nos-campagnes/poissons.html
http://www.consoglobe.com/panga-mondialisation-assiette-3315-cg
http://www.lemonde.fr/planete/article/2011/12/23/les-oiseaux-marins-victimes-indirectes-de-la-surpeche_1622137_3244.html
http://www.slate.fr/story/47637/poissons-voie-de-disparition-totale

                 

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