Les chiots et chatons vendus en animalerie et salon animalier
© weanimals.orgUn réseau de trafics à grande échelle pour fournir les animaleriesPlusieurs enquêtes judiciaires ont mis en évidence la réalité des trafics d'animaux visant à importer illégalement plus de 100 000 chiots et chatons en France chaque année. Tout commence dans les pays de l'Est (Hongrie, République Tchèque, Pologne, Slovaquie...) où les animaux sont élevés en batterie, leurs mères forcées d'enchaîner mises bas sur mises bas. Après quelques semaines, les animaux non sevrés subissent 2 000 kilomètres de transport dans des conditions souvent insalubres. Les chiots et chatons en provenance des autres pays européens ne sont pas autorisés à entrer en France avant l'âge de huit semaines. Toutefois, les carnets de santé et la puce électronique sont falsifiés, ils indiquent un faux pedigree ainsi qu'une date de naissance trafiquée, ce qui permet leur introduction sur notre territoire. Maladies et mortalité pendant le transportOutre le fait que de nombreuses zones sont encore infestées par la rage dans les pays exportateurs, que les chiots ne reçoivent aucun vaccin anti-rabique et qu'ils ne subissent pas de quarantaine, ils sont de surcroît importés en France trop jeunes, et présentent souvent des maladies extrêmement contagieuses, fréquentes dans les chenils et élevages surpeuplés ou insalubres. La toux de chenil, la maladie de carré, l'infestation par les vers et les gales sont les plus courantes. Malformations, problèmes cardiaques et respiratoires sont également monnaie courante. Nombreux sont ceux qui ne vivent pas jusqu'à destination. Le taux de mortalité est estimé à 40 %, soit 4 animaux sur 10. Sevrage non respecté = problèmes de santéLes rescapés proposés à la vente ne sont pas forcément "chanceux" car ils présentent fréquemment des maladies et des problèmes de développement musculaire, non visibles lors de l'adoption, qui peuvent engendrer des frais de soin importants, et souvent entraîner une mort prématurée de l'animal. Arrachés à leur mère avant d'être complètement sevrés, ces jeunes animaux ne sont pas suffisamment sociabilisés et présentent également des troubles du comportement, ce qui les rend potentiellement agressifs, peureux, destructeurs, anxieux, pouvant développer un syndrome d'hyper-attachement qui peut aller jusqu'à des attitudes psychotiques comme l'automutilation. Les abandons comme remèdeTraumatisés à vie, ils ne seront jamais le compagnon qu'espéraient leurs futurs acquéreurs et ceux qui survivront à leurs problèmes de santé finiront souvent dans des refuges quand leurs maîtres ne pourront plus assumer les conséquences de leur comportement anormal. © weanimals.orgL'achat coup de cœur non réfléchi, l'autre raison des abandonsLa mise en vente d'animaux en vitrines, dans lesquelles ils sont sans cesse dérangés, ne poursuit qu'un but commercial. Dans les animaleries, les animaux sont considérés comme un simple produit de consommation. Les clients, attendris par une « boule de poils », sont victimes de leur coup de cœur et banal est l'achat compulsif irréfléchi, encouragé par les vendeurs. Cet achat, plus qu'une adoption, perpétuera une fois de plus le trafic et entraînera un probable abandon quelques mois plus tard, une fois l'animal adulte devenu trop encombrant, ou trop malade. Certaines animaleries prétendent mettre en garde leurs clients en apposant une affichette sur leurs vitrines, mais cela ne les empêchera pas de vendre l'animal. En outre, si l'origine française de l'éleveur est clairement indiquée, il est naturel de se demander pourquoi ces animaux ne sont pas vendus directement par celui-ci, mais surtout pourquoi le lieu de vente final est généralement très éloigné, parfois de plus de 700 km. Attention aux « salons » du chien et du chatQuant aux salons et foires, ces grandes surfaces qui promettent de ne pas vendre d'animaux d'origine Est-Européenne, il est important de ne pas se laisser berner. Ne croyez pas vous rendre dans un rassemblement de passionnés ou de professionnels. En effet, s'il est vrai que certaines sociétés intermédiaires françaises s'engagent à les fournir en chiens et chats en bonne santé, il est quand même assez illogique qu'un « petit » éleveur local vende un ou plusieurs animaux de sa portée à moitié prix à ces intermédiaires sans aucune bonne raison. Les animaux que l'éleveur écoulera ainsi seront ceux qu'il n'assumera pas de vendre dans son élevage pour cause de tares trop apparentes pour le connaisseur (mais pas pour le néophyte) et qui seront susceptibles de développer de graves complications (cas de malformations courants). Dans le langage professionnel, on appelle ces animaux malchanceux le «culot de portée»... Références |
VidéoVidéoCe que les animaleries vous cachent
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